samedi 10 juin 2017

1ere lettre connue de Gustave depuis le 9 avril, entre temps il s’est passé la grande bataille de l’offensive Nivelle et la réorganisation du régiment suite aux pertes sévères subies (près de 1000 hommes perdus, tués disparus ou blessés en 4 jours) Gustave évoque dans sa lettre le gendre de Mr GIRERD (une famille de Bir Rabalou), il s’agit de Louis Pierre Testud, décédé pendant cette bataille au coté de Gustave le 19 avril, « tué par une marmite » puisque il décrit précisément la fin tragique de cette personne. Gustave attend sa permission, elles sont retardées a cause des piratages de navires en méditerranée, il est basé près de Reims.

« Aux armées le 24 mai 1917
Ma chère Maman
J’ai reçu hier ta lettre datée du 17 mai ainsi qu’une de Berthe, je m’empresse de te faire savoir que je suis en très bonne santé et je souhaite qu’il en soit de même pour vous tous.
J’attends tous les jours cette permission qui est si longue à venir a cause de ces maudits sous marins Boches qui nous ennuis sans cesse. Pour le moment je suis près de Reims. Le gendre à Mr Girerd à été tué par une marmite, un éclat lui a coupé la colonne vertébrale et il n’a pas souffert.
Tous les jours j’attends les gallons de Caporal et cette fois ci je les prends parce que je sais ce que je fais sans ça je les laisserais bien de coté, si je suis nommé je serai Caporal monteur au poste de commandement du colonel, c’est pas une mauvaise place quoique l’on risque un peu mais moins que les autres.
J’espère que la récolte doit être belle et les dernières semences sont elles belles aussi? Cette année il doit y avoir du fourrage en grande quantité. Enfin dans un mois je compte que je serai pas loing de mon tour de permission.
Mademoiselle Marthe Servel m’a envoyé un colis contenant du beurre du chocolat, une boite de conserve. Je vois que ces gens là sont très brave aussi ça me fais plaisir de leur écrire. Les 10 francs et le colis que Berthe m’a expédié, je n’ai pas encore reçu, je recevrai peut être ce soir ou demain, Madame Legout m’a envoyé 10 F que j’en ai été bien heureux sans ça je n’avais plus un sous sur moi il a même fallu que les copains me prête de l’argent pour manger car on mange très mal. Pour le moment je ne vois plus grand-chose à te dire, je termine en t’embrassant bien affectueusement, ton fils.
Gustave Fortier. »











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