mercredi 23 décembre 2015

Dans la lettre ci-dessous du 23 décembre 1915, Cyrille reparle des tensions avec Julie et sa maman, « car Julie elle ne change pas elle est toujours la même, elle ferait mieux de s’occuper de ses affaires, je sais qu’elle voudrait te voir mourir… »


Lettre ci contre : Cyrille évoque un départ éventuel au front ou au Sahara, également qu’il devrait suivre des cours de mitrailleuse. Il préférerais bien sûr partir au Sahara, moins dangereux qu’au front car il s’agissait de missions de maintien de l’ordre.


«Cher frere J’ai reçu aujourd’hui 20 Xbre 1915 les 2 lettres qui qui m’ont été adressé du 12 et du 15, je te dirai que je suis toujours en bonne santée et ne te fais pas du mauvais sang pour moi car je suis petit et les balles ne veulent pas de moi et tu sais que les boches c’est des imbéciles a chaque coup qu’ils veulent faire on les rouste comme des lapins. Tant que tu es à Bône il vaut mieux barder que de venir faire l’endouille dans la boue des boyaux mais ne te fais pas du mauvais sang pour moi car les pruscots n’ont rien à faire Je t’embrase, ton frère pour la vie. Gustave Fortier»


dimanche 20 décembre 2015

21 décembre 1915 Lettre pleine d’émotion : « …je voudrais que le pauvre papa soit encore en vie pour lui dire ce que c’est la que guerre et il aimerait m’entendre parler.. Je termine ma lettre en t’embrassant ainsi que toute la famille du fond du cœur, Ton Fils »


20 Décembre 1915 : Cyrille remercie sa maman pour le « coufin » qu’elle lui a envoyé. Mais il est soucieux de son frère Gustave a qui cela serait plus utile. « j’ai été chercher le couffin que tu m'avait envoyer il ma fait bien plaisir mais il fallait pas de déranger comme ca c’était bon pour le pauvre Gustave non pas moi ici à l’abri je te dirait qu’il ma écrit.. » Il a obtenu une permission de 4 jours mais avec 2 jours de voyages il n’a pas accepté. « on ma donné des permissions de 4 jours et le voyage compris moi je n'en ai pas voulu car il faut 2 jours de voyages et pour 2 jours je n’en ai pas voulu.. » Il redemande pour établir un certificat pour qu’il puisse se libérer pour les semences. « si tu pourrais me faire avoir un certificat pour les semences et mettre le contenu des hectares et que tu es toute seule je crois obtenir car nous avons un bon capitaine.. » Il ne pense pas partir au front avant au moins 3 mois, nécessaire a la formation pour la Mitrailleuse. « Ils vont nous faire suivre les cours de mitrailleuse mais quand même in ni rat pas passé l’hiver au front il faut bien 3 mois et de là ils vont au dépôt a Nice finir l’apprentissage. »


dimanche 13 décembre 2015

20 décembre 1915 Cyrille évoque «de savoir que les petites bêtes marchent », des naissances de bétails ont du avoir lieu. Sa maman s’inquiète qu’il aurait été emprisonné mais «c’est des camarades qu’ils sont été les uns pour 4 jours les autres pour 8 jours » « Dimanche je suis fait photographier », très certainement la photo ci contre.


Bône le 15 décembre


Aux armées le 14-12-15


12 decembre 1915 Gustave dit à son frere Cyrille qui semble se plaindre régulièrement de ses conditions à Bône, il changera un peu de discours après les lettres de Gustave : « il vaut mieux barder au repos que de se faire casser la figure au front » « on a beau de faire barder c’est jamais comme à la guerre »


« car quant on reçois une lettre on nes tres content au militaire on a la seule distraction. Le 11 décembre 1915


10 decembre 1915 Gustave s’empresse à chaque lettre de rassurer sa maman (même si cela ne doit pas être facile tous les jours), il parle des labours « je suis heureux que les labours marchent bien » (la même phase que Cyrille dans sa lettre du 10 décembre) Le sujet de « Mr et Mme Millet » qui pose soucis. Un mot tendre pour ses petites sœurs, il évoque cette permission tant attendue début 1916 mais « d’ici la il peut y avoir des contre ordres à chaque instants »


10 decembre 1915 Cyrille donne des nouvelles de son quotidien « Aujourd’hui vendredi nous avons été défilé voir le colonel il a été content » Le sujet d’écrire au Commandant Rodet pour obtenir les permissions pour les travaux, cela se passera bien, Cyrille auras plusieurs permissions qui lui permettront d’aider a la ferme. D’ailleurs un mot sur les labours « je suis content que les labours marchent » Et enfin un mot tendre pour ses petites sœurs Berthe et Guiguite et son petit frere René


8 decembre 1915 Gustave parle dans plusieurs lettres ainsi que Cyrille du comportement de Julie leur grande sœur marié à Adolphe Millet qui on eu en janvier 1914 une petite fille « Alice ». Adolphe semble être incorporé et a du aller en France sur le Front, Julie d’après Gustave et Cyrille ne se comporte pas correctement avec Rosalie leur Maman dans ce moment difficile ou les garçons sont partis et Rosalie malgré l’aide de Eugene (le contremaitre) ne semble pas donner suffisamment la main a la ferme. Gustave « j’ai 18 ans passé…je suis un homme… j’irais te prendre le commandement de la direction de la maison et tu pourras te reposer tu l’auras bien mérité car tu dois avoir beaucoup de travail mais grâce à la pauvre Berthe qui je pense te donne la main »


7 decembre 1915 Cyrille raconte son quotidien, il « barde » beaucoup (travaille) fait des gardes, s’inquiète de ne pas avoir de nouvelles en particulier de Gustave, et demande comme Gustave a chaque lettre des nouvelles des « travaux » de la ferme (labours…) et comme souvent le vœu que «il faut espérer que la guerre finiras »


5 decembre 1915 Cyrille dit « faites pour le mieux et attention aux voleurs recommandez bien les arabes » Manifestement les risques de vols de bétails en particulier sont important, Gustave en fait état en manifestant son « savoir » pour la garde : «  j’en salerais quelques uns à présent je sais garder »


4 decembre 1915 « Je suis au repos à une vingtaine de kms à l’arrière » Gustave se trouve dans la région de Bambecque


2 décembre 1915 "lettre de Cyrille qui est rentré à Bône après 15 jours de permission"


28 novembre 1915 « …mais si l’on souffre c’est pour la France et l’on seras récompensés »


24 novembre 1915 « …Bonjour aux amis et vive la classe, bientôt la paix et les boches écrasés. Lorsque j’irais en permission je paye le café aux ouvriers ne te fait pas du mauvais sang car je me débrouille toujours je serais à 2 mètres des boches et je les embête quand même ils ne me tiennent pas encore »


Lettre de Gustave a son frère Cyrille vers début novembre 1915; intéressante pour les conseils avisés d’un combattant a son grand frère, il décrit le danger dans les tranchées de se faire tuer a tout moment, en particulier par un snipper Allemand.

« Cher frère
Je t’écris cette lettre pour te donner de mes nouvelles, je suis toujours en bonne santée et je pense que ma présente te trouve de même, je suis toujours a Salon en France et je crois que je ne suis pas près a partir car non nous fais faire du service en campagne souvent ce qui prouve que l’endrois ou l’on vas aller il n’y a pas de tranchées, ce ne serait pas malheureux de se battre un peu a découvert car les tranchées tu recois des bombes et des marmittes et peux rien y faire.
Sur une de tes lettres tu me demandes si c’est bon comme muletier de mitrailleurs; demande le plutôt car c’est une meilleure embusque que Téléphoniste, ils ne sont jamais aux tranchées et tu connais le métier a présent, on aime mieux tuer les hommes que les mulets et toi qui serait muletier tu reste avec tes bêtes tant que les autres vont courir avec la mitrailleuse sur le dos, tu reste abrité derrière une montagne ou de façon a ce que les mulets ne risquent rien; si tu peux rentrer comme muletier je te le recommande fais de suite.
Je crois que tu dois commencer a t’y faire au métier et lorsque tu seras prêt pour venir au feu, je ferais une demande pour aller demander volontaire car tu sais c’est la vie que tu tien tant que tu es a Bône et moi pour le moment je la tien aussi mais au feu on peux être tué d’un moment a l’autre.
Je vois que le métier ne doit pas te plaire car j’ai reçu une lettre de Berthe, elle me dit qu’on te fait barder mais que veux tu c’est le régiment qui veut ca, quand aux tranchées il faut bien tirer et faire entention a soi, c’est que les boches savent viser et prends garde au crénaux gros comme un œuf de poule a 60 mètres ils y font passer la balle et si tu te trouve en train de regarder ru es beau.
Je pense que le commandant Rodez doit être bien avec toi si tu peux te faire embusquer, ordonnance fais le, il ne faut pas les galons, j’ai neuf mois de service, je ne cherche pas les sardines car il faut les payer, ca peut couter cher, si tu peux les avoir et rester instructeur de la classe 17 c’est encore meilleur.
Je termine ma lettre en t’embrassant de bon cœur, ton frère.
Gustave Fortier

Ne fais pas de bêtises a demander volontaire, moins que tu sois embusqué »

dimanche 22 novembre 2015

« ..Ca commence a tirer sa fin car aussi bien d’un coté que de l’autre on a mar de cette guerre… »

 « Chère Maman 
Je t’écris de Warem dans le dept du Nord, je suis a 10k de Belgique mais je ne suis pas sur de rester dans le nord car au régiment on ne sait jamais rien. J’ai recu les 10 francs que tu m’a envoyé tant que j’était à Salon mais en voyage l’argent s’en vas vite surtout que dans les buffet ils font payer cher et surtout en voyage on nous donne du pain sec il faut s’acheter le reste mais que veux tu il faut espérer que ça finira un jour ou l’autre. C’est malheureux de faire ce service militaire car on dépense de l’argent et on en gagne point mais puisqu’il faut la faire quand même, je ne regrette pas de mettre engagé comme ca je sortirai jeune et je pourrai regagner ce que j’ai dépensé au régiment. Tu serais bien aimable de marquer sur un livre tout ce que tu m’envoie car je n’ose plus te demander des sous malgré que j’en ai un peu besoin, je ne te demande pas d’argent mais si tu peux m’en envoyé sans te priver ni priver Cyrille car il doit en avoir besoin lui aussi. Je voudrais que cette malheureuse guerre finisse vite pour retourner travailler a la maison et gagner ce que je dépense en ce moment. Julie doit te donner la main pour travailler. Heureusement qu’on va toucher 5 sous par jour, ca me feras 2f50 par 10 jours. Je pense que les travaux doivent bien marcher et tu as du commencer les labours et semé tant que tu pourras car les blé se vend toujours et il faut espérer que je serais là bas pour les battages de l’année prochaine. Ca commence a tirer sa fin car aussi bien d’un coté que de l’autre on a mar de cette guerre. 
Je pense que ma lettre vous trouve en bonne santé.
Je t’embrasse ainsi que toute la famille; ton fils. 
Gustave »




mardi 17 novembre 2015

"...je t’assure que je n’ai peur de rien ni des balles ni des obus ni même la mitrailleuse et il y a les bombes qui effraye un peu parce qu’on les voit venir.... mais les boches ne m’ont pas eu ils ne m’auront pas encore ils ont pas assez malin pour m’avoir...je suis un des plus jeune du régiment et pas peureux comme il y en a qui tremblent devant les boches sans même les voir..."

«18 novembre 1915
Chère Maman
Je t’écris encore aujourd’hui pour passer le temps je me porte toujours a merveille.
Enfin je pense que vers la fin de janvier ou au commencement de février j’irai vous voir, c’est long mais avec le temps et la patience on arrive a tout, tu as du commencer les labours et Cyrille doit être a la maison depuis longtemps car il m’a écrit qu’il partait pour 15 jours tant mieux comme ca il feras commencer les labours.
Eugene doit s’occuper et la nuit il doit se lever car les voleurs doivent tourner ils ont de la chance que je ne suis pas autrement j’en salerais quelques uns à présent je sais garder quand on fait la guerre on s’habitue à tout, quand on voit la mort on y va dessus rien ne me fait peur je t’assure que je n’ai peur de rien ni des balles ni des obus ni même la mitrailleuse et il y a les bombes qui effraye un peu parce qu’on les voit venir.
Il ne faut pas te faire du mauvais sang car la vie est entre les mains de dieu si on doit revenir on reviendras si on doit rester on restera pas plus que ca mais les boches ne m’ont pas eu ils ne m’auront pas encore ils ont pas assez malin pour m’avoir.
..Comme je te le disait quand j’étais à la maison et ca me tarde pour que je vous raconte ce que j’ai fais et tu as le droit d’être fier de moi car je suis un des plus jeune du régiment et pas peureux comme il y en a qui tremblent devant les boches sans même les voir quand à moi puisque le marabout de Sidi Sissa à dit que je reviendrais je m’en fou du reste.
Pour le moment ils sont chez nous mais il faut espérer que nous les auront quand même et je pense aller voir l’Allemagne ils faiblissent et nous augmentons de force et je pense que l’année prochaine à ce moment ci, la guerre sera fini et la victoire seras à nous.
Je termine ma lettre en vous souhaitant d’etre en bonne santé aussi bien que moi. Je t’embrasse et embrasse la famille pour moi, ton fils
Gustave Fortier»




«17 novembre 1915 Chère Maman J’ai reçu la carte que monsieur Eugene m’a envoyé et qui est bien belle, je vais te dire la vie que je mène en ce moment. je suis en subsistance au 2eme Bataillon quand à la nourriture elle laisse a désirer mais pour travail je ne fais absolument rien de toute la journée je suis dans une chambre voisine du bureau du commandant et on est 4 a prendre la garde pour le téléphone et que 2 suffiraient pour le travail qu’on a a faire, quand il pleut , on ramasse du bois chez les uns et les autres, tu sais ce que c’est les soldats et on fait un bon feu on se chauffe de toute la journée. Je te dirais qu’il fait un peu froid mais quand je suis devant le feu je me figure a la maison et on se raconte des uns aux autres des histoires et on parle de chez soi mais ne te fait pas du mauvais sang je voudrais que tu me vois Dans le nord il gèle beaucoup et il y a beaucoup de gibier mais c’est défendu de chasser il y a des moulins à vent avec leurs grandes ailes, ils te font peur quand ils tournent. Les habitants font leur cuisine tout au charbon de terre, ils labourent avec 2 chevaux mais il n’y a pas beaucoup d’arbres et de verdures comme dans le midi et les maisons sont couvertes une grande partie avec du chaume et le toit est raide a cause de la neige et les murs ils sont bas, la plus haute maison a deux étages. enfin pour le moment on ne parle pas de nous envoyer aux tranchées car les troupes d’afrique craignent le froid mais on ne peut pas dire, un coup de trafalgar et on irais vite. Je ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment que je suis en bonne santée et je souhaite que ma lettre vous trouve a tous de même. Je t’embrasse et embrasse toute la famille pour moi, ton fils Gustave Fortier Bonjour aux amis et je pense que peut être dans deux mois j’irai vous voir»




«16 Novembre 1915 Chère Maman J’ai reçu la lettre sur laquelle tu me dis que tu as acheté les bœufs et la carte que tu m’as envoyée de Bouira mais tu sais j’ai a te dire que tu ne devrais pas rester sans manger comme tu me l’a dis sur la carte qu’il est 3h de l’après midi et que tu n’avais pas encore déjeuné, ca va bien les affaires mais la santé avant tout il ne faut pas parce que je ne suis pas ni Cyrille non plus te passer de nourriture pour les affaires.. Aujourd’hui dimanche 14 novembre je suis aller a la messe de Bergues et chaque fois que je peux aller a la messe là ou je suis j’y vais tu me dis que tu vas m’envoyer mon paletot de cuir, ça me serviras pour l’hiver car je ne pense pas que les troupes d’afrique on les fasses aller en tranchée parceque le nord n’est plus comme l’algérie quand aux chaussette on en a et moi qui était de corvée à l’habillement à Salon je m’en suis procuré. Je pense que tu a du commencer les labours, il faut enfin esperer que peut etre j’irai en permission vers le mois de janvier ou février. Il ne faut pas te faire du mauvais sang car pour le moment je ne suis pas en danger, j’ai dis à Cyrille si il vient au front qu’il vienne avec moi au 1er Tirailleurs. J’ai reçu tout l’argent que tu m’as envoyée les 10 francs les cinq francs de Julie et hier j’ai été toucher les 20 francs que tu m’as envoyée en mandat carte. J’espère que ma lettre vous trouve à tous en bonne santé. Je vous embrasse à tous de bon cœur, ton fils Gustave Fortier»








vendredi 13 novembre 2015

13 novembre : "....je suis a Bergues, je suis heureux comme téléphoniste je n’ai presque rien à faire.... mais voila bientôt un an de fait ce qui me fait 2 ans de service en comptant la durée double, enfin avec le temps et la patience on arrive à tout...."

"Chère Maman 13 novembre 1915
J’ai reçu hier les 20 francs que tu m’as envoyée par mandat carte , je t’ai envoyé une lettre hier mais pour le moment j’en ai assez.
Ecris moi et dis à Julie de m’écrire ce qui me ferais plaisir et dis aussi à Julot de me donner de ses nouvelles.
Je suis à Bergues je suis heureux comme téléphoniste je n’ai presque rien à faire si Cyrille part pour le front tu me feras savoir mais à mon idée je pense pas qu’il parte cette hiver.
Je te remercie des 20 fr que tu m’as envoyé, avec ça je pense attendre quelques jours car ce voyage à Salon m’as fait dépenser de l’argent car dans le train on nous a donné que du pain et quand on arrive dans un village au bout de 3 mois de tranchées, quand aux permission je ne compte pas y aller de sitot, mais je voudrais bien vous voir à tous car voila quelques jours que je ne vous ai pas vue, je pense que tu as du voir le marabout, Ben Armourih.
Je voudrais bien être auprès de toi pour te faire les labours mais voila bientôt un ans de fait ce qui me fait 2 ans de service en comptant la durée double, enfin avec le temps et la patience on arrive à tout.
Je t’embrasse de tout cœur ainsi que toute la famille
Ton fils qui pense qu’a toi
Gustave Fortier »



5 novembre 1915 : C'est l'anniversaire de Gustave, il a 18 ans! Toujours a Salon; le 2 novembre il pense toujours partir en Serbie; finalement il repart pour le Nord de la France le 5 novembre et arrive après 3 jours de voyage à Bergues.


2 novembre 1915 : " .....je crois que le départ pour la Serbie s’avance, je suis content de quitter la ville pour aller à la guerre..."

Salon le 2 novembre 1915
Chère Maman
Je t’écris en même temps qu’a Julie et Berthe, je pense que tu recevra ma lettre pour le moment je suis toujours à Salon mais je crois que je ne vais pas rester longtemps ici.
………….pas me cacher si il y ………………….embête des gens de Bir Rabalou …………….car je les retiendrai en tète et ……………on seras deux. Je pense qu’Eugene …… guérit et il doit travailler. Les labours vont commencer et fais travailler le plus possible, je vois que cette année, tu as pas eu mauvaise récolte et si l’année prochaine il y en a autant on peut se sauver la mise, je pense que tu as reçu mes photos, je crois que le départ pour la Serbie s’avance, je suis content de quitter la ville pour aller à la guerre et que ça finisse et de suite je vais déjeuner il est 11 heure et ¼.
Ne te fais pas du mauvais sang pour moi, je t’embrasse.
Ton fils
Gustave Fortier »